Logique et théologie au Moyen-Âge: Dieu est-il au-dessus de la logique?

Les médiévaux ont été très conscients du fait qu’aborder la question de Dieu, que ce soit comme objet dernier du désir humain ou comme sujet créateur source de toute la réalité, de son ordre et de son intelligibilité, impliquait d’accoster aux limites de la pensée humaine. Il y a toutefois deux mani...

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Détails bibliographiques
Auteur principal: Counet, Jean-Michel 1959- (Auteur)
Type de support: Électronique Article
Langue:Français
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Publié: 2023
Dans: Ephemerides theologicae Lovanienses
Année: 2023, Volume: 99, Numéro: 2, Pages: 293-308
Sujets / Chaînes de mots-clés standardisés:B Nikolaus, von Kues, Kardinal 1401-1464 / Logique / Dieu / Histoire 1000-1500
Classifications IxTheo:KAE Moyen Âge central
KAF Moyen Âge tardif
NBC Dieu
VB Herméneutique; philosophie
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Description
Résumé:Les médiévaux ont été très conscients du fait qu’aborder la question de Dieu, que ce soit comme objet dernier du désir humain ou comme sujet créateur source de toute la réalité, de son ordre et de son intelligibilité, impliquait d’accoster aux limites de la pensée humaine. Il y a toutefois deux manières d’envisager la logique: soit on voit en celle-ci la discipline qui étudie les lois objectives de la raison, soit on la considère comme la science limitée aux lois de la pensée humaine, laquelle est discursive, liée de ce fait au temps, à l’expérience sensible et à la finitude en tant que telle. Tout en défendant l’opinion que Dieu transcendait la logique comprise dans la seconde acception du terme, de nombreux théologiens n’ont pas cru devoir remettre en question la logique comme expression des lois objectives de la raison. Dieu apparaît dès lors comme paradoxal voire contradictoire mais cela ne tient qu’à nos possibilités limitées de compréhension. Mais tout le monde ne s’est pas contenté de cette approche minimaliste. Nicolas de Cues, en particulier, croit impossible de séparer distinctement Dieu en soi et Dieu pour nous. Lorsqu’il invoque la coïncidence des opposés et son au-delà, il entend bien souligner certes la présence objective de la coincidentia oppositorum en Dieu. La logique classique n’est valable que pour le domaine de l’être créé mais le domaine de l’infini requiert une tout autre approche.
ISSN:1783-1423
Contient:Enthalten in: Ephemerides theologicae Lovanienses
Persistent identifiers:DOI: 10.2143/ETL.99.2.3291847