Réception et fonctions des récits apocryphes dans la Josephina de Jean Gerson

Cet article examine la réception des récits apocryphes dans l'œuvre de Jean Gerson (1368-1429), chancelier de l'Université de Paris, en particulier dans son poème épique Josephina, composée entre 1414 et 1417 au concile de Constance. Moins réceptif des éléments apocryphes que les compilate...

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Bibliographic Details
Main Author: Iribarren, Isabel 1972- (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
Check availability: HBZ Gateway
Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Brepols [2017]
In: Apocrypha
Year: 2017, Volume: 28, Pages: 187-229
Standardized Subjects / Keyword chains:B New Testament / Apocrypha / Reception / Gerson, Jean 1363-1429, Josephina
IxTheo Classification:CD Christianity and Culture
KAB Church history 30-500; early Christianity
KAF Church history 1300-1500; late Middle Ages
KCD Hagiography; saints
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
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Description
Summary:Cet article examine la réception des récits apocryphes dans l'œuvre de Jean Gerson (1368-1429), chancelier de l'Université de Paris, en particulier dans son poème épique Josephina, composée entre 1414 et 1417 au concile de Constance. Moins réceptif des éléments apocryphes que les compilateurs dominicains ou que ses devanciers dans la tradition de littérature dévotionnelle tardo-médiévale, le verdict de Gerson concernant la valeur des apocryphes reste équivoque. D'une part, il se hâte de condamner certains traits apocryphes qu'il considère dangereux ou au mieux désuets, lorsqu'ils ne conviennent pas à son agenda doctrinal (notamment à propos de l'âge de Joseph et de son rôle dans l'Histoire du salut) ; d'autre part, Gerson accueille volontiers des sources extra-scripturaires, en l'occurrence le Pseudo-Matthieu et le Libellus de Nativitate Mariae, lorsqu'il s'agit de l'enfance de Marie et de son éducation. Après une analyse de la notion de « vérité probable », noyau de l'ars poetica gersonienne gouvernant sa reconstruction du récit biblique, l'article débouche sur la question du statut de l'épopée en tant que construction littéraire. La Josephina peut-elle être considérée comme un récit apocryphe, compte tenu de ses mécanismes narratifs et de ses objectifs doctrinaux ?
The article examines the reception of apocryphal narratives in the work of Jean Gerson (1368-1429), chancelor of Paris University, in particular in his epic poem Josephina, composed between 1414 and 1417 at the Council of Constance. Less receptive of apocryphal elements than thirteenth-century Dominican compilators or other authors of late-medieval devotional literature, Gerson's verdict on the value of apocrypha remains equivocal. On the one hand, he is keen on condemning certain apocryphal features that he considers dangerous or at best obsolete, when they do not suit his doctrinal agenda (notably concerning Joseph's age and his role in the History of Salvation) ; on the other hand, Gerson shows to be quite receptive of extra-canonical sources, especially the Pseudo-Matthew and the Libellus de Nativitate Mariae, regarding Mary's early life and education at the Temple. After analysing the notion of "probable truth" central to Gerson's ars poetica and governing his reconstruction of the Biblical narrative, the article ends with the question of the poem's literary status : in its literary mechanisms and doctrinal objectives, should the Josephina count as an apocryphal narrative ?
Contains:Enthalten in: Apocrypha
Persistent identifiers:DOI: 10.1484/J.APOCRA.5.115431