La lecture mariale de Ct 4, 12 et 6, 2 dans le commentaire de Juste d'Urgell
Cet article se propose d'étudier la lecture mariale que Juste d'Urgell, un auteur espagnol mineur de la première moitié du vie siècle, fait de deux versets, en particulier, du Cantique des cantiques (Ct 4, 12 et 6, 2). Proposée pour la première fois dans le De institutione virginis d'...
Summary: | Cet article se propose d'étudier la lecture mariale que Juste d'Urgell, un auteur espagnol mineur de la première moitié du vie siècle, fait de deux versets, en particulier, du Cantique des cantiques (Ct 4, 12 et 6, 2). Proposée pour la première fois dans le De institutione virginis d'Ambroise de Milan, l'identification de la Bien-Aimée à la Vierge Marie reste marginale dans les écrits patristiques des premiers siècles. Il s'agira donc d'analyser, avec toute la prudence qui s'impose, les sources possibles de Juste d'Urgell pour ces deux versets : si l'exégèse de Ct 4, 12 n’est très certainement qu'une reprise de l'interprétation déjà donnée par Jérôme de Stridon dans l'Adversus Iovinianum (I, 31), reprise dans laquelle on retrouve des idées ambrosiennes, celle de Ct 6, 2 semble, pour le coup, la preuve de l'originalité de Juste d'Urgell puisqu'aucun autre auteur, dont nous disposons des écrits, n'en a proposé de lecture mariale avant lui. This article intends to study the Marian reading that Justus of Urgell, a minor Spanish author of the early sixth century, makes of two verses, in particular, of the Song of Songs (4:12 and 6:2). Suggested for the first time in the De institutione virginis of Ambrose of Milan, the identification of the Beloved with the Virgin Mary remains marginal in the patristic writings of the first centuries. It will thus be a question of cautiously analysing the possible sources of Justus of Urgell for these two verses: if the exegesis of Song 4:12 is very certainly only a repeat of the interpretation already given by Jerome of Stridon in the Adversus Iovinianum (I, 31), in which one finds Ambrosian ideas, the exegesis of Song 6:2 seems, in this instance, the proof of the originality of Justus of Urgell since no other author, whose writings we possess, had proposed a Marian reading before him. |
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ISSN: | 2259-0285 |
Contains: | Enthalten in: Revue des sciences religieuses
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Persistent identifiers: | DOI: 10.4000/rsr.13251 |